Quand l’État tue le train, le climat déraille

Paris, le 19 février 2016 10313720_546699855498608_5063293081634601502_n

Climat : la France a un train de retard

Ce vendredi matin, les J.E.D.I. for Climate et le collectif Rendez-moi mon train ont contesté, sur le quai du ministère de l’environnement, la décision du gouvernement d’abandonner les trains.

En effet, le secrétaire d’État chargé des transports a annoncé des arbitrages gouvernementaux suite aux travaux de la commission Duron.
Hélas ! Le gouvernement a pris la décision de mettre à mal l’offre ferroviaire Intercités, de jour comme de nuit, alors qu’elle est déjà mal en point, au détriment des voyageurs, des territoires et du climat.

Des milliers d’usagers seront privés du mode de transport le plus sobre en énergie et le moins polluant.

Ce mauvais aiguillage gouvernemental intervient alors que l’offre Intercités de nuit a baissé de 20 % et de 10 % pour les trains de jour depuis 2010. Les pouvoirs publics privilégient toujours plus les déplacements en voiture, en car ou en avion, délaissant le réseau ferroviaire classique sous prétexte qu’il nécessite d’être entretenu !
Pourtant, les moyens financiers existent quand il s’agit de construire un aéroport à Notre-Dame des Landes, des lignes à grande vitesse, ou de subventionner des aéroports régionaux structurellement déficitaires.

Terminus pour les trains de nuit

Alors que le train de nuit est une offre de transports longue distance accessible financièrement et compatible avec la lutte contre le changement climatique, le gouvernement souhaite se désengager.

C’est un moyen de transport fiable et utile, à la fréquentation en hausse, qui est remisé dans une voie de garage.

Les choix du gouvernement pour la grande vitesse, les autocars et l’avion sont une grève du climat qui prend en otage les usagers et l’intérêt général.

Le climat n’a pas le droit d’Intercité

Deux mois seulement après la COP 21, le gouvernement oublie ses engagements et ferme les yeux sur le potentiel du train pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur le plus polluant en France. Aujourd’hui, le gouvernement passe une annonce : « Les passagers à destination du changement climatique sont attendus dans les cars Macron ».

Il faut raccrocher les wagons d’une politique environnementale ambitieuse et cohérente pour remettre le climat sur les rails. Investir dans le ferroviaire plutôt que dans un aéroport, c’est créer des emplois durables et faire des économies d’énergie.

Quand l’État supprime des trains, le climat déraille :
Mais gare ! La justice climatique contre-attaque…